Toujours fan de Kitano
"Aniki, mon frère" (titre anglais: "Brother")
L'histoire:
La guerre des gangs fait rage à Tokyo. Parce qu'il refuse de se soumettre au clan qui a tué son chef et que sa vie ne vaut, en conséquence, plus cher, un yakusa choisit d'émigrer à Los Angeles sous le nom de Yamamoto. Il y retrouve son demi-frère, Ken, qui a arrêté ses études pour devenir dealer. Ce dernier lui présente sa bande, où figure Denny, le Noir que le yakusa a balafré la veille parce qu'il tentait de l'escroquer en pleine rue. Yamamoto prend la tête du petit gang et commence par éliminer le fournisseur de Ken et ses hommes pour s'emparer de leur territoire. Après quoi, ils font un sort à une brochette de caïds de la pègre mexicaine. Les voilà maintenant bien en place... mais pas rassasiés...
Comme toujours avec les films de Kitano (enfin pour l'instant) c'est un régal. Pas une minute d'ennui. On se complait à retrouver la patte du "maître" dans chacune de ses œuvres:
la violence, souvent très crue, qui surgit parfois alors que l'on ne l'attend pas
le petits jeux (ici jeu de dés, basket...) dans les scènes d'attente (et il y en a toujours chez Kitano) avec le must: le jeu de roulette russe (améliorée) avec le parrain de la mafia
l'inévitable scène à la plage (!!)
et surtout une fin qui n'est jamais consensuelle: celui qui a vécu par la violence meurt par la violence, même s'il est attachant...
Par contre: à regarder de préférence en VO sous titrée. Les voix françaises des japonais ne rendent pas du tout, le film en perd une partie de son intérêt.
Sans oublier la musique du grand Jo Hisaishi: ( à gauche sur la photo)